L’inquiétude : pourquoi s’attendre au pire ?

par Denis St-Pierre · Publié 14 novembre 2013 · Mis à jour 15 janvier 2018

« La peur repose sur des incertitudes puisque personne ne peut prédire l’avenir avec certitude. »

Parmi un ensemble de scénarios possibles, nous avons parfois tendance à focaliser sur le pire d’entre eux. Pour mieux contrôler ce type d’inquiétude, il est utile de prendre du recul et d’essayer de voir la situation avec objectivité. En d’autres termes, il est important de reconnaître l’incertitude associée à nos soucis.

Les questions suivantes ont pour objectif d’augmenter votre objectivité par rapport à une situation en apparence défavorable :

  1. Est-ce que j’ai une vision complète de la réalité ?
  2. Dans le passé, est-ce que j’ai déjà exagéré les conséquences d’une situation difficile ?
  3. Est-ce que je me concentre surtout sur les éléments négatifs de la situation, en ignorant certains éléments positifs ?
  4. Quelle est la probabilité réelle que le « pire des scénarios » se réalise ?
  5. Et même si le « pire des scénarios » se réalisait, est-ce que je connais avec certitude ses conséquences ? En d’autres termes, est-ce possible que les conséquences du « pire des scénarios » soient moins graves que je l’imagine ?
  6. Selon les gens qui m’entourent, est-ce que j’exagère la probabilité ou la sévérité du « pire des scénarios » ?
  7. Est-ce que j’utilise trop souvent des mots qui accentuent ma perception négative de la situation, par exemple « toujours, jamais, impossible, inévitable, pour de bon, chaque fois » ?
  8. Si j’étais reposé ou moins stressé, est-ce que le « pire des scénarios » m’inquiéterait moins ?
  9. Si j’étais plus sage, est-ce que je me ferais inutilement du mal en focalisant à outrance sur le « pire des scénarios » ?
  10. En focalisant ainsi sur le « pire des scénarios », est-ce que je me fais inutilement du mal ?

« Prévoir constamment le pire est une façon irréaliste de raisonner. »

Personne ne peut prédire l’avenir avec certitude. Servez-vous de cette vérité pour jeter le doute sur les scénarios catastrophes qui vous inquiètent. Au lieu de vous tracasser à outrance, attaquez les fondations de vos inquiétudes avec des raisonnements justes. Vous verrez alors que bien peu de soucis résistent à une argumentation objective. L’inquiétude est une matière première que nous devons transformer afin de la transformer en un sentiment moins désagréable.

« Les soucis ne résolvent pas les épreuves de demain, mais ils font en sorte qu’aujourd’hui soit une épreuve. »

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