La culpabilité, la plus grande cause de mal-être

La culpabilité tient une grande place dans les situations désagréables que nous vivons. En général, ce qui est le plus nuisible, c’est le manque de conscience de notre culpabilité. La plupart des gens sont conscients entre 5 et 10 % de ce qu’ils vivent à l’intérieur d’eux et les mêmes incidents désagréables se répètent sans cesse. C’est pour cela que ma motivation première est de fournir des outils pour les aider à développer leur conscience.

Se sentir coupable, c’est croire être fautif. Soit nous nous sentons coupables, soit nous tentons de culpabiliser les autres quand ils se permettent d’être ce que nous jugeons de mal. Il est donc très important d’être alerte à ce qui se passe en soi. Sachez qu’aussitôt que vous ressentez un malaise quelconque, il y a 90 % de probabilité que vous vous sentiez coupable envers vous-même ou une autre personne.

Voici quelques moyens qui peuvent vous aider à devenir davantage conscient quand vous vous sentez coupable.

En plus de nous causer un mal-être intérieur, la culpabilité est aussi la cause de nombreux malaises et maladies. Un problème physique qui cause de la douleur est un signe de culpabilité. C’est un moyen inconscient que vous utilisez pour vous punir, croyant être une mauvaise personne.

Regardez où cela fait mal et faites le lien avec l’utilité de cette partie de votre corps pour avoir ainsi une piste sur la cause de la culpabilité. Par exemple, si vous avez mal aux jambes, qui sont nécessaires pour aller de l’avant, vous devez donc regarder de quoi vous vous accusez ou de quoi vous vous en voulez dans votre façon d’aller de l’avant. Il ne vous reste qu’à vous donner le droit de ne pas pouvoir faire et être ce que vous voulez pour le moment. Les messages de votre corps vous indiquent toujours d’accepter ce que vous n’aimez pas de vous et non pas de changer. Tout changement dans votre vie ne peut se produire qu’au moment où vous acceptez vos limites, c’est-à-dire ce que vous n’aimez pas être. C’est le seul moyen pour arriver un jour à être tel que vous voulez être.

Quand vous culpabilisez quelqu’un, vous pouvez prendre conscience que ce que vous le jugez d’être est le reflet d’un jugement sur vous. Vous apprenez donc que vous vous en voulez au même degré quand vous osez être ce que vous jugez. nous nous observons et avons de la compassion pour les limites humaines que nous avons tous.

Selon votre ego, si vous vous accusez beaucoup, il y a plus de chances que vous vous amélioriez, alors qu’en réalité c’est l’opposé. Par exemple, si vous êtes une personne colérique, avez-vous remarqué que plus vous vous accusez et vous promettez d’arrêter de l’être, plus vous recommencez. C’est la même chose quand on culpabilise l’autre : notre ego croit que cela l’aidera à ne plus recommencer alors que nous savons tous que cela est faux.

L’antidote à la culpabilité : mettre en application la loi de la responsabilité. En acceptant d’assumer les conséquences de vos actions, vous apprenez ainsi ce qui est intelligent pour vous ou non. Donc, au lieu de considérer une action comme mauvaise ou comme une erreur, vous devenez reconnaissant de pouvoir l’utiliser pour vous aider à vous diriger davantage vers une attitude intelligente.

Prenons l’exemple d’être colérique. Être responsable et vous aimer, ce serait de vous demander quelles sont les conséquences nuisibles pour vous d’être colérique. Prenez le temps d’en prendre conscience. Ensuite, décidez de ce que vous voulez vraiment dans cette situation. Cela correspond à votre besoin. Il se peut que ce soit de parler calmement… Quelle que soit votre réponse, dites merci à cette partie de vous de vous avoir aidé à découvrir un besoin. Le plus important est de prendre conscience si les décisions sont intelligentes et bénéfiques pour vous ou pas.

En gardant bien en tête ce que vous voulez, vous pouvez tout doucement commencer à faire des actions différentes tout en vous donnant le droit de prendre le temps que cela prendra pour combler votre besoin.

Une pensée importante :

Le seul moyen pour être ce que nous voulons, c’est de se donner le droit d’être ce que nous ne voulons pas, et ce, sans accusation ni culpabilité.

Avec amour,

Lise Bourbeau